Les Algériens seront au rendez-vous avec la création de cette académie qui est un « pas très appréciable » pour le développement de tamazight, se réjouit M. Mihoubi. Lors de la même visite de travail effectuée, hier, au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, le ministre de la Culture est revenu sur les prérogatives de l’Académie algérienne de tamazight qui aura pour objectif de filtrer tous les travaux accomplis jusque-là sur la langue et de réorienter cet acquis dans le sens où tamazight est passé au rang de langue officielle.
« Toutes les mesures ont été prises pour la création de cette académie », a affirmé le ministre qui a indiqué qu’aujourd’hui, le développement de tamazight n’est plus une revendication sociale, mais plutôt académique et scientifique. « Nous sommes conscients de l’importance de cette académie dont les programmes seront établis en concertation avec les académiciens et les experts», dit-il. Il a saisi l’occasion pour saluer la décision prise par le président de la République qui a décrété Yennayer fête nationale et journée chômée et payée. « C’est une décision qui a pour objectif d’instaurer la langue amazighe comme l’un des piliers fondamentaux de l’unité nationale, mais elle signifie aussi que la culture algérienne est unie et indivisible. Le gouvernement travaille d’arrache-pied pour la promotion, le développement et la dynamisation de l’enseignement de tamazight.
Notre préoccupation est de travailler pour le patrimoine amazigh national», a-t-il insisté. Tout en précisant que les festivités culturelles pour la célébration officielle de Yennayer ont eu lieu pour donner un aspect culturel profond à la langue amazighe dans tout le pays. Interrogé par ailleurs sur le bilan de son secteur pour l’année 2017, le ministre a affirmé que toutes les manifestations culturelles ont été tenues sous un contexte de restriction des budgets alloués pour leur organisation.
« Nous avons pu organiser toutes les manifestations avec des budgets très réduits suite à l’austérité budgétaire qu’a connue le pays ». A ce sujet, il a affirmé que le secteur privé (sponsors) a contribué largement à l’organisation de ces manifestations. « Nous avons pu produire un produit culturel de qualité ou bien ce qu’on appelle le service culturel public », ajoute-t-il. Et en 2018, « nous envisageons de concocter un riche programme culturel qui sera placé sous le thème de la célébration du patrimoine culturel amazigh ». « Notre objectif est d’établir un programme qui veillera à créer une certaine harmonie de la culture algérienne en veillant sur le produit culturel amazigh au même titre que celui accordé pour la langue arabe », a-t-il conclu.